En route vers les étoiles

Toute petite, Camille levait les yeux vers le ciel nocturne, où scintillaient mille étoiles comme des secrets suspendus. Elle passait des heures à feuilleter les planisphères jaunis de son grand-père, y traçant des routes imaginaires vers des comètes et des galaxies lointaines. Parfois, elle murmurait à la Lune ses rêves de mondes inexplorés, espérant qu’un jour elle en percerait les mystères.

Les années passèrent, et malgré les moqueries et les qu’en-dira-t-on, Camille persévéra. Elle s’immergea dans l’astronomie avec une curiosité insatiable, étudiant quasi quotidiennement étoiles, planètes et constellations, à l’instar de Cassiopée ou de la Grande Ourse. Ses journées étaient remplies d’équations et de découvertes passionnantes renforçant sa détermination.

Avec enthousiasme, elle explorait les supernovas, les quasars et les ondes gravitationnelles, découvrant l’étrange beauté de l’infini, un univers où raison et imagination se mêlent dans un ballet enivrant.

Quoique encore jeune et quelles que fussent les difficultés rencontrées, elle décrocha brillamment son doctorat en astrophysique, animée par un esprit vif et un discernement hors pair.

Le jour de ses trente-deux ans, elle fut désignée parmi des milliers de candidats, dont la plupart docteurs ès sciences, pour devenir spationaute lors d’une mission extraplanétaire. Les prémices tant espérées de son rêve se concrétisaient.

Après moult entraînements* à l’épreuve de l’apesanteur, le jour tant attendu arriva. Depuis la base de Kourou, munie de sa combinaison anti-g**, elle monta diligemment à bord de l’astronef, s’élança et quitta la pesanteur de la Terre. À des années-lumière des préoccupations terrestres, elle touchait enfin les étoiles.

(*) On acceptera entrainements sans accent.

(**) On acceptera anti-G.