Corrigé de la dictée 2023

Il était dix-neuf heures pile lorsque les convives furent accueillis par le maître* des lieux, un as des fourneaux à la carrière fulgurante. Depuis sa plus tendre enfance, ce Toulousain d’origine avait travaillé avec ténacité et détermination, et c’est à la sueur de son front qu’il était parvenu à se hisser dans le cercle fermé des grands noms de la gastronomie française.

* On acceptera « maitre » sans accent sur le i

Une kyrielle d’invités étaient présents ce soir-là, dont un couple de retraités et leurs trois arrière-petites-filles, des pitchounes adorables quelque peu incommodées par cette ambiance feutrée inhabituelle, davantage accros aux pâtes à la carbonara de leurs parents ou aux hamburgers proposés dans les fast-foods* alentour**.

La bonne chère était à l’honneur, comme en témoignaient les effluves embaumés qui s’exhalaient de la cuisine, augurant une soirée mémorable aux agapes fournies.

* On acceptera « fastfoods ».

** On acceptera « à l’entour ».

Le maître-queux*, très exigeant avec lui-même et amoureux de l’art des mets, présenta un repas authentique et sans esbroufe.

Côté mer, on se délecta en entrée d’une raviole de homard à l’aneth qui baignait dans une bisque à l’anis ô combien savoureuse. Suivirent des gambas grillées aux arômes safranés, des acras de morue aux épices, tandis que des poulpes aux tentacules déployés venaient toiser des clovisses charnues et des bulots aux noirs opercules.

Côté terre, le chef proposa une salade du Sud-Ouest revisitée à base de foie gras, de gésiers confits et de sot-l’y-laisse. Un osso-buco** mijoté au vin blanc faisait office de plat principal jusqu’à l’arrivée impromptue de cuisseaux de veau aux pleurotes et à l’échalote accompagnés de cannellonis.

Le festin atteint son paroxysme avec l’irruption d’un chariot*** de  fromages pantagruélique composé entre autres d’un maroilles, d’un roquefort et d’une cancoillotte. Les plus téméraires s’empiffrèrent de mignardises variées qui vinrent clôturer le banquet : un kouign-amann**** au beurre d’Isigny, une gaufre moelleuse au chocolat et une tartelette aux quetsches.

À la fin du repas, quelque las qu’il fût, le chef vint saluer une dernièrefois les convives, recevant une pluie d’éloges dithyrambiques amplement mérités*****.

* On acceptera « maître queux », « maitre-queux » et « maitre queux »

** On acceptera « osso buco » et « ossobuco »

***  On acceptera « charriot »

**** On acceptera« kouignamann »

***** On acceptera «méritée » au féminin